Jour 1

Dimanche 8 avril

Nos chers anges sont encore insouciants, la vie ne les a pas encore marqués. Heureusement on est là, on va s'en occuper, ça va saigner !!!

Bref, à l'heure où le soleil se couche, les voix (fausses, très fausses) s'élèvent trop nombreuses et trop fortes au fond du bus. De plus, le répertoire proposé est pathétiquement pauvre. Même à la féria de Vendres, on chante mieux.

Ceci étant posé, petit retour sur cette première journée : du bus, du bus, un peu de soleil et une bonne tranche de culture historique et mémorielle avec la visite de la maison d' Izieu.

Les troupes se montrent relativement enthousiastes, dévoilent au grand jour leurs faiblesses abyssales en géographie (oui, Izieu est bien en France, non, les Suisses ne parlent pas chinois), se révèlent parfois fragiles de la vessie et semblent avoir du mal à additionner deux plus deux. Du très banal finalement.

Le dîner fut copieux et nous avons pu observer combien le fait de manger apporte le silence entre élèves et la paix dans le coeur des professeurs.

Les perles du jour :

« je ne sais même pas qui c'est Izieu ! »

« Oh ! Il y a des poneys. Cela fait un bon steack tartare, ça. »

« Oh ! Il y a des paniers de basket. C'est des streeteux à Clermont l'Hérault »… sauf qu'on était à Izieu.

« On est pas des meufs, on s'en fout, on a pas de cordon ombilical, nous »

« Si on a pas lavé le nom, c'est pas un nom propre »

« je sais dire mur en anglais parce que je suis Portugais »

Voici la nuit, les chants s'apaisent, certains caressent encore l'espoir de passer une bonne nuit.

T.P., F.K. et L.F.